Un peu d'histoire
Cette section du site questionne l'histoire de l'Auberge et les noms donnés à chacune des suites et chambres.
Laissez-vous porter par nos riches découvertes.
Bonne lecture !
Auberge Nouvelle-France
Le nom donné à l’Auberge est inspiré d’un vitrail où les mots VILLA
NOUVELLE-FRANCE sont incrustés. Remonter le temps et connaître l’histoire de la maison construite au début du XXe siècle devint une quête à achever.
La propriété bourgeoise aux hauts plafonds, aux belles moulures, aux nombreuses portes et à la grande véranda ne pouvait avoir un passé ordinaire. Fermez les yeux un instant et imaginez qu’elle puisse vous raconter ses plus de cent ans d’existence.
J’ai l’impression que les mots chantent en échos et que les âmes qu’elle a vu s’évanouir au fil des décennies nombreuses protègent les gens qui la visitent. Suivez-moi un instant…
Saviez-vous que la prestigieuse construction possédait ses lettres de noblesse? Le premier propriétaire était conte et venait d’une commune française appelée
Saint-Laon. Officier de marine, il portait le nom de François Jacques de la Beurrière de Saint-Laon. L’homme semble être arrivé au Témiscamingue avec une certaine fortune si on en croit les documents recensés.
Il achètera le 29 juin 1907 le terrain sur lequel la maison sera érigée. Le coût de la transaction représentait cinq fois le salaire annuel moyen, soit 1250$.
Le 6 juillet de la même année, l'homme confia le contrat de construction
à un certain Bernardin Desrochers. L’entrepreneur menuisier, qui avait
pignon sur rue, participa aussi à la construction de ponts couverts ici, au
Lac Saint-Jean et en Gaspésie en plus d’être l’un des initiateurs de
l’électrification du territoire témiscamien.
Un document notarié explique de façon détaillée les nombreuses exigences de la construction. À une époque où la majorité des maisons bâties pas ceux et celles qui colonisaient le territoire ne comptaient souvent que quinze pieds de façade, l’opulente résidence en planifiait quarante en plus de voir ériger une cave aux murs de seize pieds de hauteur. Le 15 octobre de la même année, la maison était livrée, au coût de 4,000$.
On ne sait pas grand chose du propriétaire français sinon que la guerre de 1914 le rappela en Europe et qu’il avait un ami baron. L’homme baptisé André Kervyn de Volskaersbeke venait de Belgique et aurait possédé terrains, propriétés, moulin à scie et à farine. Il grossissait les rangs des nantis venus s’établir au Témiscamingue.
Comme François Jacques, la guerre le rappela au combat. Le conte ne reviendra à Ville-Marie qu’en 1920 et ce sera essentiellement pour vendre la maison à un certain Anatole Champagne, au montant de 5,500$. Un autre propriétaire lui succédera avant qu’elle soit acquise par Octave Perron en 1934. L’homme, initié par sa belle-famille au monde funéraire, transformera la résidence et lui donnera une toute autre vocation.
La famille élargie et ses descendants conserveront la demeure et préserveront la mission jusqu’au début des années ‘90. L’entreprise changera de main à deux reprises avant que l’action soit définitivement abandonnée en janvier 2023. La révérence était tirée et l’endroit, transformé en Auberge et espaces à bureaux.
Fouiller dans les archives, questionner, replonger dans l’histoire même de la région dont on vantait si puissamment la qualité de la fertilité des terres, avoir l’impression de marcher aux côtés des hommes et des femmes qui les ont défrichées à la sueur de leur front pour survivre, imaginer prendre le thé avec d’orgueilleux bourgeois, entendre les coûts puissants des marteaux des menuisiers attitrés à la construction de la villa, imaginer les corps des défunts dont on a pris soin, entendre tout
l’amour des individus qui les ont pleurés… m’a permis de rêver…
Bienvenue chez nous!
L'Opémican
Le Le site Opémican est riche d’une longue histoire pour le Témiscamingue. Lieu de rassemblements des Algonquins, le relais est largement fréquenté par les coureurs des bois, jouant un rôle déterminant dans les échanges commerciaux et la traite des fourrures.
Directement lié à l’histoire des chantiers forestiers, il deviendra un dépôt, un camp de drave et un centre d’approvisionnement achalandé. Une auberge, un magasin général et même un bureau de poste y seront construits.
Rare témoin architectural des activités liées au flottage du bois à subsister, il sera abandonné et classé site historique.
En 2013, l’endroit inspire la création du Parc national portant son nom. Bordé par les lacs Témiscamingue et Kipawa, le parc Opémican devient un joyau chéri par sa population et les touristes qui le visitent abondamment.
La Draveur
De mai à septembre, pendant près de cent ans, au péril de leur vie, les draveurs roulaient des journées entières sur les billes flottantes, bravant parfois les rapides les plus déchaînées et
accomplissant de véritables exploits. La fonte des glaces donnait le coup d’envoi au transport des milliers de billots coupés pendant l’hiver, billots ensuite acheminés vers les usines de transformation.
Le réseau de flottage prit de l’ampleur au Témiscamingue avec l’acquisition du site Opémican en 1888. Situé au nord de la région, un deuxième camp vit le jour - il était connu sous le nom de La Gap. Les dernières opérations de drave sur le territoire se feront à la fin des années 1970.
Honorons le courage de ces hommes qui le soir venu fermait parfois les yeux hantés par les images les plus dévastatrices des accidents dont ils étaient malheureusement les témoins muets.
La Ste-Anne
La place des congrégations religieuses au Témiscamingue débute avec la colonisation du territoire et elles affluent au rythme de la fondation des paroisses. Plusieurs contribueront à l’œuvre d’éducation. C'est en 1949 que les Sœurs de Sainte-Anne gagnent la région, servant bien d’autres causes.
Alors que les familles s’enorgueillissaient de compter dans leur sein un religieux, ces hommes et ces femmes se disaient portés par le désir de favoriser l’éducation, la santé et la formation chrétienne.
Produits de l’époque, de ses incompréhensions culturelles, de ses méthodes et attitudes sociales et de la théologie dont le clergé faisait la promotion, les Sœurs de Sainte-Anne - comme toutes les autres congrégations - ont façonné la vie des gens côtoyés, oubliant souvent leur identité propre au profit de la vocation.
La Baie-des-Pères
Le nom de la première localité témiscamienne - fondée en 1886 - résonne en échos chez les quelques quatre cents individus occupant à cette époque les rives des principaux cours d’eau de la région, dont le fabuleux lac Témiscamingue et la baie de Ville-Marie bordée aujourd’hui par le parc du Centenaire.
Applaudissons le courage et la détermination de ces femmes et ces hommes venus s’établir sur la terre, rebaptisée Ville-Marie. Portant à bout de bras leurs rêves, ils enrichissaient ainsi les rangs des Algonquins, coureurs des bois et religieux occupant déjà le territoire.
Ville-Marie est la municipalité comptant la plus forte population territoriale.
La Météor
Légendaire bateau à vapeur voguant sur les eaux du lac Témiscamingue, il contribue à son développement à une époque où la navigation constitue le plus important moyen de transport des localités riveraines du territoire.
Concurrençant les mythiques canots d’écorce, lorsque le mouvement de colonisation s’intensifie, l’ancêtre du Météor, la Minerve, entre en service. Elle s’échoue au printemps 1887 et subit d’importants dommages.
Réparée, vendue et rebaptisée le Météor, le bateau sillonnera la région pendant près de quarante ans, transportant marchandises et colons. Des quais sont construits dans différentes localités et certains racontent qu’ils constituaient le cœur de la vie sociale et économique des villages.
Des croisières nocturnes - connues sous le nom anglais de Moonlight Partys - y étaient même organisées. L’arrivée du chemin de fer sur le territoire contribuera au déclin de la navigation. Un incendie endommagera le bateau en 1926 et il sera coulé l’année suivante.
La Madeleine
Religieuses, mères, éducatrices, infirmières, agricultrices, femmes d’affaires, militantes ou putains, ces pionnières ont définitivement façonné le territoire.
Bravant l’austérité d’une terre à défricher et contribuant souvent à la fondation des premières institutions, couronnons toutes ces valeureuses aventurières!
Prénom symbolique et honorifique, La Madeleine salue haut et fort le rôle majeur joué par les femmes dans le développement du Témiscamingue.
La Vieux-Fort
Visiter le Fort-Témiscamingue, c’est marcher sur les traces d’un lieu fréquenté depuis plus de 6000 ans. Véritable joyau patrimonial, l’endroit se dresse fier de son histoire plutôt mouvementée. Érigé sur les rives du lac Témiscamingue, il porte aussi le nom d’Obadjiwan, signifiant LIEU DE RENCONTRES.
Historiquement célèbre pour les échanges liés à la traite des fourrures, il porte dorénavant l’identité des peuples de son territoire. On peut y découvrir trois cimetières: autochtone, catholique et protestant. Offrant un paysage exceptionnel, il contribue au bonheur de ses visiteurs. Sa plage de galets, les sentiers qui traversent la forêt de cèdres dont les troncs semblent avoir été sculptés par le vent et qu’on qualifie d’enchantée, le centre d’interprétation et les activités qui s’y déroulent contribuent à sa notoriété et son achalandage.
Le site est actuellement exploité conjointement par Parcs Canada et la Timiskaming First Nation, qui considèrent le lieu comme un territoire ancestral. Une forme de dialogues plus harmonieux semble poindre.